jeudi 6 avril 2017

JE TE VEUX PURE, PURE, DIGNE DE MOI !

— Ô mon Jésus, oui, je veux connaître la grandeur de Votre amour


Chaque moment qui passe est pour moi une éternité ; j’ai l’impression de faire du sur place. Le ciel ne vient pas ! Seuls les vendredis passent et reviennent au même moment ; je peux presque dire qu’ils sont toujours présents. Pendant la nuit, j’ai vécu l’agonie de Gethsémani. Quelle solitude si triste ! Le ciel semblait se révolter contre la terre ingrate. J’entendais le bruit des gens, le bruissement des armes. À quelqu’un qui s’est approché de moi, j’ai entendu dire, au-dedans de moi :
— Mais, que viens-tu faire ?
— Ô parole, ô parole douce ! Ô douceur, ô tendresse, ô amour de Jésus !
Bien des heures se sont passées, et tout cela est resté gravé à l’intérieur de moi. Mon corps est très épuisé ; épuisé à cause de Gethsémani, à cause de la prison, à cause de la flagellation et de la couronne d’épines, à cause des mauvais traitements sur le chemin du calvaire. Mon cœur a été blessé avant même le coup de lance. Pendant tout le parcours du chemin vers le calvaire, mon sang a coulé abondamment. Arrivée en-haut, je me suis complètement transformée : j’étais la montagne, la crois et Jésus. En moi était aussi la Petite-Maman, les deux cœurs étaient unis — le mien et le sien. Combien de sentiments, combien de souffrance, combien d’amour ; amour qui s’étendait à toute l’humanité, amour qui obligeait à tant de souffrance et d’agonie, à tant ce sang versé. Ô, si seulement je pouvais le montrer aussi clairement comme clairement j’ai senti ce que Jésus et la Petite-Maman ont souffert !
— Ô mon Dieu, ô mon Dieu, quelle agonie indicible !
Alors que je souffrais de la sorte, j’ai senti dans mon âme comme un battement d’ailes : quelque chose venue d’en-haut est descendue sur moi. Avec les yeux de l’âme j’ai vu : c’était une colombe toute blanche ; elle fit de mon cœur son nid. Elle s’envolait, battait des ailes, montait très haut puis descendait, voletait autour de moi et, avec son bec — comme si elle me donnait à manger — me donnait la vie et par son éclat, m’illuminait. Puis, de nouveau elle se reposait dans son nid. À ces moments-là je me perdais dans toute cette clarté, dans cette lumière, et mon âme cessait de souffrir. Et Jésus, mon Jésus, a commencé à me dire:
— Tu es pleine de grâce, ma fille, car Jésus est avec toi. Tu es remplie de lumière, de pureté et d’amour, car sur toi vient de descendre du Ciel l’Esprit Saint. Il habitait déjà en toi, mais maintenant il est venu à toi comme jamais, Il a quitté son trône de gloire et est descendu dans le mien, dans mon paradis, dans mon ciel sur la terre. Il est venu dans le nid de ton cœur. Il est descendu en toi comme jadis sur les Apôtres. Dorénavant, tu auras lumière, toute la lumière, afin que tu comprennes et connaisses la grandeur de mon amour, la grandeur de mon pouvoir, de ma miséricorde et la gravité de l’offense faite à mon divin Cœur. Tu es un livre de sciences, tu es le coffre où sont déposées toutes les sciences divines, tout ce qui appartient au Père, au Fils et à l’Esprit Saint. Ô merveille ! Ô prodige sans pareil !
— Ô mon Jésus, oui, je veux connaître la grandeur de Votre amour, je veux connaître tout ce que Vous me dites, parce que Vous le voulez ainsi. Mais, connaître le péché et la gravité de celui-ci, j’en ai peur, mon Jésus, j’ai peur de Vous offenser.
— Non, ma fille, non. Tu es mon épouse bien-aimée, je te veux pure, pure, digne de moi. Voilà pourquoi tu possèdes les richesses de la Divine Trinité et les richesses de Marie. Tu connaîtras le péché en tant qu’offense qui m’est faite, mais pas la gravité et la malice des créatures.

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