Le monde a faim de Ma vie cachée en toi
Et Jésus, mon Jésus, a
commencé à me dire:
— Tu es pleine de
grâce, ma fille, car Jésus est avec toi. Tu es remplie de lumière, de pureté et
d’amour, car sur toi vient de descendre du Ciel l’Esprit Saint. Il habitait
déjà en toi, mais maintenant il est venu à toi comme jamais, Il a quitté son
trône de gloire et est descendu dans le mien, dans mon paradis, dans mon ciel
sur la terre. Il est venu dans le nid de ton cœur. Il est descendu en toi comme
jadis sur les Apôtres. Dorénavant, tu auras lumière, toute la lumière, afin que
tu comprennes et connaisses la grandeur de mon amour, la grandeur de mon
pouvoir, de ma miséricorde et la gravité de l’offense faite à mon divin Cœur.
Tu es un livre de sciences, tu es le coffre où sont déposées toutes les
sciences divines, tout ce qui appartient au Père, au Fils et à l’Esprit Saint.
Ô merveille ! Ô prodige sans pareil !
— Ô mon Jésus, oui,
je veux connaître la grandeur de Votre amour, je veux connaître tout ce que
Vous me dites, parce que Vous le voulez ainsi. Mais, connaître le péché et la
gravité de celui-ci, j’en ai peur, mon Jésus, j’ai peur de Vous offenser.
— Non, ma fille,
non. Tu es mon épouse bien-aimée, je te veux pure, pure, digne de moi. Voilà
pourquoi tu possèdes les richesses de la Divine Trinité et les richesses de
Marie. Tu connaîtras le péché en tant qu’offense qui m’est faite, mais pas la
gravité et la malice des créatures. Ta vie est la vie du Christ crucifié. Cela
fait presque vingt siècles que le Rédempteur est venu dans le monde et Il
repasse maintenant dans sa nouvelle rédemptrice, choisie par Lui. Maintenant,
oui, que le monde en a besoin. Le Sauveur n’est pas venu pour un nouveau
rachat, mis Il a choisi une salvatrice pour continuer la même œuvre. Tu peux
tout, tu possèdes tout, car je suis avec toi. J’ai hâte que ta vie soit connue,
mais elle ne peut pas l’être sans une grande souffrance, immolation et
sacrifice. La souffrance est pour toi, la gloire est pour Moi, au profit des
âmes. L’heure est arrivée, que la lumière soit, que la lumière se fasse. Le
monde a besoin, le monde a faim de Ma vie cachée en toi. Demande prière,
réparation, changement de vie. Demande-la, demande-la, ma fille ! On ne la
fera pas si elle n’est pas demandée, elle ne peut pas être demandée sans que
mes désirs soient connus. Vite, vite, pénitence et réparation pour le péché de
la chair. L’impureté est la fenêtre ouverte qui permet l’entrée des péchés
mortels. Que le monde se convertisse ! Gare à lui, s’il ne se converti pas
rapidement ! Gare à lui, gare au Portugal. Heureuse patrie, terre privilégiée
par la protection de la Vierge et par la victime qui porte en elle les
merveilles et les richesses divines sans pareil. Le monde est à toi, je te l’ai
confié, mais le Portugal l’est encore davantage, car tu es le coffre des
richesses divines que je suis venu y déposer. Ô monde, ô Portugal, retourne
vite à ton Dieu, relève-toi de la boue relève-toi de tous tes crimes. Si tu ne
le fais pas, bien vite tu pleureras et gémiras sous le poids de la divine
Justice. Ma petite fille, mon épouse bien-aimée, le ciel te veut, il a hâte de
te recevoir, et viendra bientôt te chercher. Et les vertus de ta vie ici-bas
brilleront, scintilleront comme des étoiles au firmament ; elles
répandront leur éclat sur le monde entier, sur le monde qui est le tien. Tu
viens au ciel, mais ta bénédiction, la rosée féconde de ton amour tomberont
toujours sur la terre, tant qu’elle existera. Tu recevras tout de Moi afin que
tu le donnes aux âmes. Tu appartiens à Jésus, donne aux âmes ce qui appartient
à Jésus.
— Merci, mon Jésus.
Je veux répéter à chaque instant de ma vie, jour et nuit, sans cesser : je
suis votre victime, à Vous seul je veux consoler, les âmes seulement je veux
sauver.
Au moment même où Jésus m’a
quittée, je suis retombée dans la souffrance ; je suis tombée dans la nuit
et dans mon douloureux martyre. J’accepte tout, car je veux consoler et aimer
mon Jésus.
— Acceptez,
Seigneur, ma peine de ne pas savoir parler de Vous, de ne pas savoir mener
jusqu’à votre divin Cœur toutes les âmes.
Sentiments de l’âme, 9 mars
1945.